La médecine traditionnelle chinoise,
une médecine à part entière
La médecine chinoise, assez méconnue en France, si ce n’est sous l’aspect limité et spécifique de l’acupuncture, mérite une place particulière dans l’éventail des « médecines alternatives et naturelles ».
C’est la seule médecine énergétique qui ait une existence continue depuis plus de deux mille ans et qui soit aujourd’hui encore, en Chine, une médecine d’Etat. Ce double atout, qu’elle ne partage avec aucun autre système médical, lui permet à la fois d’être toujours proche des conceptions philosophiques et énergétiques dont elle est issue et de bénéficier, parallèlement, des avantages et des méthodes de validation de la science moderne.
L’énergétique chinoise constitue un système cohérent de pensées et de pratiques.
Elle tire son inspiration des pensées naturalistes et taoïstes. Elle exprime des idées d’équilibre, d’harmonie et de changement. C’est une médecine qui permet de mobiliser les énergies de toute personne malade de façon à retrouver son harmonie : c’est à dire la santé.
Elle prend régulièrement en charge le quart de la population mondiale. En Asie, elle est enseignée dans les universités d’Etat et expérimentée en permanence au sein d’unités de recherche nationale.
Elle se divise en 5 branches principales d’importance inégale :
- la phytothérapie (pharmacopée chinoise)
- l’acupuncture
- le massage médical chinois (Tuina)
- la diététique
- la gymnastique chinoise (Qi Gong, Tai Ji Quan…)
Une médecine de la douleur
L’acupunture et Tuina sont très efficaces dans le traitement des pathologies douloureuses, comme l’arthrose, les rhumatismes, le lumbago, la sciatique, l’entorse, la périarthrite de l’épaule, le torticolis, la migraine, la cervicalgie, l’épicondylite, la tendinite, les douleurs du dos et des articulations, les zonas…
Selon les cas :
- 1 à 2 séances en moyenne pour les cas légers
- 4 à 5 séances en moyenne pour les cas plus graves
Pour la médecine chinoise la circulation de l’énergie dans les méridiens est la fonction propre du corps humain. Dès lors que les méridiens sont encombrés, l’homme tombe malade.
Le fait de travailler avec des points à la surface du corps influencent ce qui se passe à l’intérieur.
Les aiguilles ou les massages agissent sur le Qi et le sang des méridiens et affectent donc toutes les substances et tous les organes, pour libérer, les remettre en circulation et retrouver la santé.
Une médecine psychosomatique
L’acupuncture et le massage chinois ont leurs compétences dans le traitement des dépressions, angoisses, insomnies, stress, nervosités, hypertensions … Car ils peuvent interpréter le langage du corps,
le corps et l’esprit ne faisant qu’un. Les processus émotionnels et mentaux dans la médecine chinoise se situent dans la sphère d’influence des organes/viscères (au lieu du cerveau dans la médecine occidentale).
La relation entre chaque organe et une émotion particulière est réciproque : l’état de l’organe a des répercussions sur les émotions, et les émotions ont des influences sur l’état des organes. Par exemple, le coeur est associé à la joie, le foie à la colère, le poumon à la tristesse, la rate à la réflexion et à l’inquiétude, le rein à la peur. Les émotions, généralement, n’entraînent de déséquilibre que si elles sont excessives ou prolongées, par exemple; la colère nuit au foie, l’ivresse de joie au cœur, l’inquiétude et la réflexion à la rate , la tristesse en excès aux poumons, et trop de peur aux reins.
Si on traite un organe précis, on peut exercer une influence sur l’émotion qui lui est associée et aider la personne à trouver un équilibre émotionnel plus juste.
Une place à trouver dans l’arsenal thérapeutique
L’acupuncture est très efficace dans le traitement des troubles fonctionnels ORL pulmonaires, digestifs, urinaires, gynécologiques ; comme l’acouphène, l’aphte, la bronchite, le dysfonctionnement gastro-intestinales, règles irrégulières. Elle est l’un des meilleurs traitements des stérilités fonctionnelles.
Il est certes des cas où l’acupuncture est inactive : le cancer, les leucémies, les lymphomes par exemple.
Cela ne veut pas dire qu’elle n’a pas sa place dans l’arsenal thérapeutique: elle peut aider largement à la tolérance des chimiothérapies ou radiothérapies et diminue les effets secondaires.
Elle peut aussi être utilisée dans le traitement de crises d’asthme, de diarrhées ou de cystites aiguës, de crises hémorroïdaires et de l’évacuation de calculs urinaires ou biliaires.
L’acupuncture peut stimuler le système de défense et hormonal. Elle est efficace pour traiter : la ménopause, les fibromes utérin, la prostate, l’impuissance, l’obésité, l’eczéma…
Une médecine préventive
Un bon médecin chinois se doit d’intervenir avant que les symptômes ne soient apparus.
Dans le « Nei Jing » un très ancien texte médical, on peut lire :
« Attendre que la maladie apparaisse cliniquement pour la traiter, c’est forger les armes après avoir déclaré la guerre, c’est creuser le puits au moment où l’on a soif. C’est pourquoi le grand thérapeute extirpe la maladie avant son apparition objective. Alors que le petit docteur s’efforce de traiter les symptômes qu’il n’a pas pu prévoir ».
Le pouls (pulsologie chinoise) est un indice majeur pour le médecin chinois afin de détecter les problèmes énergétiques avant que l’organisme ne soit perturbé, car celui-ci permet de fournir des détails sur l’état des viscères, il nous renseigne aussi sur l’état de l’énergie (QI), du sang et sur toutes les différentes parties du corps et même sur la constitution de l’individu. Il y a 28 pouls différents. Un pouls peut être superficiel ou profond, en avance ou en retard, grand ou petit, glissant ou râpeux, long ou court, serré ou espacé, dur ou mou.
Selon différentes vagues des pouls, on peut savoir quel organe a un problème.
La médecine chinoise a une vocation préventive. L’idéal serait que toutes les personnes bien portantes viennent consulter une fois par an un praticien qui évaluerait leurs déséquilibres énergétiques avant qu’ils ne se traduisent par des symptômes et les corrigerait.
Les séances ne sont pas des actes médicaux (aucun diagnostic) et ne se substituent en aucun cas à un traitement ou à un suivi médical
conformément à la loi du 30 avril 1946, au décret N° 60665 du 4 juillet 1960, aux articles L489 du décret du 8 octobre 1996.